A black and white photo of a rock in the ocean, an ambient occlusion, a matte painting
En février 2024, Louis Colin et moi-même, avons eu le plaisir d’être accueillis par l’artothèque de l’ESADHaR pour présenter nos sérigraphies “A black and white photo of a rock in the ocean, an ambient occlusion, a matte painting”. En lien avec l’exposition du triptyque final, nous présentions une série de macules issues du processus d’impression. Avec elles nous expérimentons la création de nouvelles images en composant et recomposant directement au moment d’imprimer. Le public était aussi invité à s’installer dans un espace de lecture ou nous présentions des travaux éditoriaux qui contextualisaient notre pratique de designers graphiques.
Construit de toutes pièces en réunissant des matières générées, photographiées, empruntées, ce triptyque en sérigraphie matérialise les intérêts partagés par les deux artistes envers la question de l’impression du paysage. En réunissant leurs sensibilités théoriques et formelles, ils tentent la confection d’un espace temps imaginaire en trois panneaux. Le projet regroupe des formes issues de trois sources différentes (des photographies personnelles, des peintures classiques et des images générées par une intelligence artificielle).
D’une part un des enjeux du projet est de déplacer la sérigraphie de son statut de technique d’impression vers celui de sujet du travail. La technique devient alors sujet au même niveau que le paysage.
D’autre part, une volonté de faire intervenir l’intelligence artificielle comme actrice du travail. Elle devient une force de proposition formelle qui exploite le lien de généalogie entretenu par les deux premières images et la troisième. Ainsi, la dernière composition est pensée ensemble, mais sans matériaux personnels : les sources sont des extraits de peintures de la Hudson River School et des formes générées, sélectionnées, découpées et réagencées.
